Publié le 11 mai 2015.
Pour atteindre Barpak depuis le chef-lieu de la région de Gorkha, il faut d’abord compter cinq heures d’autobus. Les pompons dansent sur le pare-brise du véhicule bondé tandis que les bancs tanguent et les jeunes pousses de riz éclairent la vallée de la rivière Daraundi. Les maisons en bordure sont encore plus défoncées que la route.
Puis, à Baluwa, impossible de continuer. Il faut grimper un sentier abrupt fait d’escaliers de pierre éreintants. Peu importe, Sunita Ghale revient d’encore plus loin — Singapour —, et la sueur de l’effort ne l’empêchera pas de rejoindre son village natal de Barpak, épicentre du séisme dévastateur du 25 avril. En route, les terrasses cultivées ont été déchirées par une main invisible, celle de ce monstre au bruit de tonnerre enfoui au coeur de la montagne.
Pour lire la suite: Barpak, lieu de ruines et de peines